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L’assentiment du mari ou de votre mère ?

L’assentiment du mari ou de votre mère ?

Tant qu’elle vit dans la maison de ses parents, la jeune fille doit obtenir avant chaque initiative leur consentement et se conformer à leurs directives. Mais à partir de la signature de son acte de
mariage, elle ne sera plus tenue de le faire.

Dans ce cas, avant toute mise en action d’un projet et en remplacement de l’accord ou du refus de ses parents, l’avis de son mari deviendra prioritaire et ses raisons à lui prévaudront sur les leurs. Il est de son intérêt de gagner son assentiment et de respecter ses décisions finales, même si celles-ci s’opposent aux vœux de ses parents. Parce qu’une décision du mari, motivée par une appréciation éclairée des risques encourus par sa femme est d’une grande valeur et possède une place fondamentale dans le bon fonctionnement de la vie du couple, privilégier cette décision sera pour l’épouse, la meilleure garantie de réussite de son mariage. 

La plupart du temps, le manque de formation appropriée et parfois l’insuffisance intellectuelle de beaucoup de mères, sont à l’origine des nombreux problèmes présents entre elles, leurs gendres ou leurs belles-filles. Elles ne comprennent pas et ne pourront donc pas concevoir que les projets ou même les difficultés du couple doivent être étudiés, débattus et résolus en son sein, sans interférence extérieure.

Les pères et mères qui n’ont donc pas compris quel était leur
rôle, essayeront de s’impliquer de manière directe ou indirecte dans la vie de leurs enfants devenus grands. La jeune fille ne sera alors plus consciente de ses propres intérêts. Sans aucune connaissance sur ce sujet et donc sans outils à sa disposition, elle n’aura d’autres choix que d’obéir à ses parents, qui lui diront quoi dire et quoi faire. Une mère mettra d’autant plus facilement en œuvre ses plans de déstabilisation contre le couple de sa fille si celle-ci est naïve, tout en lui donnant l’impression d’être bienveillante à son égard. Et si le marié n’accepte pas son intrusion et lui manifeste ne serait-ce qu’un peu de résistance, au lieu d’encourager le jeune couple à s’assumer seul, elle pourrait bêtement s’accrocher à ce comportement absurde et chercher encore plus à les opposer, en le critiquant par exemple auprès de sa fille en des termes tels que ceux-ci: « Je suis triste de la vie de ma fille ! Quel mauvais mari elle a ! Il n’y a rien de bien en lui ! Le cousin de ma fille n’a-t-il pas une vie merveilleuse ? Et sa
cousine, n’a-t-elle pas de belles robes ? Au moins son mari à elle lui achète des vêtements. Ma fille vaut-elle moins qu’une Dame ? Pourquoi devrait-elle vivre comme cela ? Oh combien la vie de ma fille est triste ! »

Des mots tels que ceux-ci feront mouche dans les oreilles d’une fille naïve et des lignes de fractures se créeront  inévitablement entre elle et son mari. Son cœur se détachera de lui, elle commencera à lui faire part de son insatisfaction et trouvera des arguments contre lui. Comme de bien entendu, elle obtiendra le soutien de ses parents, qui lui confirmeront qu’elle se trouve dans son bon droit et que pour obtenir gain de cause face à son mari, la meilleure des choses   qu’il lui resterait à faire serait de divorcer.

Faites attention à l’histoire suivante :

Une femme âgée de trente ans et nommée… a accusé sa mère âgée de cinquante ans d’être à l’origine de son divorce. Elle déclara : « Ma mère dénigrait constamment mon mari et ceci a donné lieu à de nombreux problèmes entre lui et moi. Finalement, nous avons fini par divorcer. J’ai tout de suite regretté mais en vain, parce que six heure après notre divorce, il était fiancé à la fille de sa tante. J’ai alors été frappée d’un fort ressentiment vis-à-vis de ma mère ».[201]

Un homme âgé de trente-neuf ans nommé…  qui voulait échapper à l’emprise de sa femme et de sa belle-mère, a laissé dans une lettre un écrit : « A cause de son refus de venir avec moi à Âbâdân et de son mauvais comportement vis-à-vis de moi,  je me suis enfui loin d’elle. Ma femme et sa mère sont responsables de ma mort ».[202]

Un homme bouleversé par les pressions de la mère de son épouse sur son couple, s’est suicidé.[203]

Un homme qui était fatigué de l’ingérence déplacée de la mère de sa femme, se jeta hors du taxi.[204]

En tout état de cause, la mauvaise influence d’une mère ignorante et égoïste sur sa fille, réduira considérablement les chances de succès de son couple.

Par conséquent, une femme qui aspire au bien-être et désire la réussite de sa vie sentimentale, ne prendra jamais pour argent comptant les propos de sa mère vis-à-vis de son couple. Si elle se rend compte que son objectif n’est pas de nuire à son époux ni de compromettre l’existence même de son couple, elle pourra alors si elle le désire, tenir compte de ses conseils, en en parlant avant à son mari. Mais quoiqu’il en soit elle définira d’elle-même, après mûre réflexion là où se situe son intérêt réel, pour en fonction de lui prendre seule ses décisions.

En définitive deux choix s’offrent à vous : soit vous agissez en fonction des ordres et des directives de votre mère avec comme seule perspective les désaccords, les disputes et les batailles rangées entre vous et votre époux, soit vous refusez son dictat et vous aurez toutes les chances de surmonter vos problèmes de couple. Lorsqu’il s’agit de la sauvegarde de son foyer conjugal, la femme sage et intelligente ne choisira jamais d’agir en fonction des instructions de sa mère, ce qui réduira considérablement les conflits entre elle et son mari, la souffrance des enfants, les possibilités de divorce avec à la clé la destruction de son ménage et au bout du compte pour elle, la probabilité d’aménager chez ses parents.

Mais si elle se retrouvait chez eux, à cause de son statut de femme divorcée elle prendrait le risque d’être blâmée par ses frères et sœurs et de ne plus être traitée comme un membre à part entière de la famille. Déconsidérée, rejetée par eux, elle se retrouverait alors dans un dénuement total, sans soutient ni porte de sortie. Si elle sort de sa maison paternelle pour vivre seule, comment pourrait-elle alors s’en sortir ?

Si elle réussit à se remarier, rien ne lui prouve que son nouveau mari saura remplacer le précédent et la rendre heureuse car dans la plupart des cas, les hommes qui se marient avec des femmes divorcées ont eux même vécu un divorce ou alors, sont veufs et ont donc beaucoup de problèmes personnels à gérer. Il ne faudra pas non plus négliger la présence d’enfants d’un côté comme de l’autre et leurs difficultés d’adaptation liées notamment à la séparation de leurs parents ou au décès de l’un d’entre eux. Et en restant soumise à la mauvaise influence de sa mère, elle pourrait de nouveau répéter les mêmes erreurs du passé et rendre le quotidien de son nouveau mari très difficile, au point peut-être de pousser le pauvre homme au suicide.

Finalement sa nouvelle vie pourrait se révéler plus compliquée que la précédente, la contraindre au désespoir et la pousser elle aussi vers l’autodestruction.

Lorsqu’il s’agira de son couple, une femme sage et intelligente se gardera bien de solliciter les commentaires de sa mère ou de suivre ses recommandations.

Elle pourrait par exemple lui dire : « Chère mère ! Maintenant que je suis mariée, il me faut prendre soin de mon foyer et obtenir la satisfaction de mon mari. Je dois faire preuve d’un dévouement sans borne à son égard. C’est lui qui parviendra à me rendre heureuse et c’est à ses côtés que je réussirai à surmonter tous les aléas de la vie. Et quelle que soit l’intensité des épreuves qui nous attendent, c’est avec lui et lui seul que je les vivrai et c’est donc ensemble que nous essayerons de les surmonter. Je ne connais personne comme lui, c’est un homme bienveillant et de toute chose, je ne désire que son assentiment. Et si vous désirez garder ma confiance, n’intervenez pas dans notre vie privée, sinon je n’aurai comme autre choix que de m’éloigner de vous ».

Si votre mère tient compte de vos arguments, elle prendra fait et cause pour vous et vous n’aurez plus à subir ses assauts répétés. Dans le cas contraire, vous devrez vous éloigner d’elle.

Dans une telle situation, l’argument qui consiste à dire « je ne peux agir ainsi avec ma mère » ne tient pas debout. Vous réduirez certes vos liens vis-à-vis de vos parents, mais vous gagnerez l’amour, la satisfaction et le respect de votre époux.

Le Prophète (PBDLF) a dit : «La meilleure de vos femmes a beaucoup d’enfants, aime son époux, et est vertueuse et discrète. Elle ne se soumet pas à sa famille, mais obéit à son mari. Elle se pare pour lui et se protège des étrangers. Elle se conforme à sa parole et lorsqu’ils sont ensemble dans l’intimité, elle agit selon sa volonté, sans perdre son honneur ni sa modestie».

Puis, le Prophète (PBDLF) ajouta : « La pire de vos femmes, c’est celle qui se soumet à sa famille et désobéit à son mari, est sans enfants et est rancunière et n’a aucune crainte de commettre de mauvais actions. Elle se pare en l’absence de son mari et se maquille. Elle se refuse à lui dans l’intimité et elle n’accepte pas ses excuses ni ne pardonne ses erreurs ».[205]

 

[201] Journal hebdomadaire (Etilaat Haftégui) n°1628.

[202] Journal Etilaat 9 Âzar 1348.

[203] Journal Etilaat 12 Ordibéhécht 1349.

[204] Journal Etilaat 13 Ordibéhécht 1349.

[205] Biharou-Anwar 103/235.